.Afin de compléter nos indication, gardez en mémoire l’excellent guide du débutant (en anglais) réalisé par la communauté.
Après avoir inséré votre CD ou clef USB Arch Linux, démarrez alors l’ordinateur que vous souhaitez installer, idéalement ayez relié celui-ci au réseau par câble.
Arch démarre, choisissez « Boot Arch Linux » et validez. Après quelques instants vous arrivez devant la simple et redoutablement efficace invite de commande en d’autres termes l’interface en ligne de commande qui vous permet de dialoguer avec votre machine.

Par défaut le clavier réglé est un modèle qwerty. Si vous disposez d’un clavier azerty, vous pouvez l’indiquer en tapant la commande suivante :
loadkeys fr
1) Le réseau
Le réseau nous sera nécessaire au fil de l’installation d’Arch Linux. Vérifiez tout d’abord que votre connexion au réseau est fonctionnelle via la commande suivante :
ping -c 3 www.google.fr

Comme ci dessus, vous devriez avoir une réponse du serveur. Dans le cas contraire (unknown host) une configuration manuelle sera nécessaire.
2) Préparation de la partition
Vérifiez les partitions présentes sur votre disque. Exécutez la commande suivante :
fdisk -l
Vous devriez voir s’afficher à l’écran la liste de vos lecteur et retrouver les noms que vous avez mémorisés plus tôt lors de la création de vos partitions.
Montons tout d’abord nos partitions comme suit :

3) Sélection d’un miroir
Vous devez maintenant sélectionner un miroir, c’est à dire l’emplacement d’où seront téléchargés les éléments du système. Utilisez la commande suivante :
nano /etc/pacman.d/mirrorlist

Choisissez le miroir le plus proche de chez-vous . Déplacez-vous en utilisant les touches fléchées et placez le curseur au niveau du serveur correspondant. Pressez alors [ALT+6] pour copier la ligne.
Remontez en tête de liste et pressez [CTRL+U] pour coller ladite ligne en haut.
Pour sortir, pressez [CTRL+X] et sauvegarder vos changement en tapant [Y] puis en validant.
4) Installer et configurer la base du système
Pour installer Arch, tapez la commande suivante :
pacstrap -i /mnt base
Vous pouvez choisir les paramètres par défaut quand cela vous est demandé.

Revenu à nouveau à l’invite de commande, nous devons configurer quelques éléments. Premièrement, Fstab pour File System Table. Tapez la commande suivante :
genfstab -u -p /mnt >> /mnt/etc/fstab
Le fichier liste vos différentes partitions et disques. Vous pouvez y jeter un œil en tapant la commande « nano /mnt/etc/fstab ».
Venons-en maintenant aux paramètres localisés : format de date, clavier, etc.
Nous devons tout d’abord rentrer dans le système sans pour autant l’avoir démarré pour ensuite pouvoir créer un fichier. Pour ce faire, tapez les commandes suivantes :
arch-chroot /mnt
nano /etc/locale.gen
Le fichier ouvert, vous remarquez que toutes les lignes sont commentées, c’est à dire commencent par le caractère dièse. Supprimer le # rend la ligne correspondante active.

Ainsi, pour activer les paramètres correspondant à votre localisation (langue, pays, etc), parcourez le document et supprimez le caractère dièse en tête de ligne.
Cliquez sur [CTRL+X] pour sortir puis sur [Y] pour valider vos modifications.
Créez ensuite un fichier « locale.conf » correspondant aux paramètres choisis ci-dessus via la commande :
echo LANG=fr_FR.UTF-8 > /etc/locale.conf
export LANG=fr_FR.UTF-8
Pour modifier votre clavier ouvrez le fichier vconsole via :
nano /etc/vconsole.conf
et indiquez « KEYMAP=fr-pc » avant de sauvegarder et quitter.
Derniers éléments : heure et fuseau horaire.
ls /usr/share/zoneinfo
Une fenêtre s’ouvre listant les différentes zones géographiques et villes. Pour rentrer en Europe, tapez ainsi « ls /usr/share/zoneinfo/Europe ». Votre zone en tête, vous devez l’indiquer au système en tapant ce qui suit (remplacez /Europe/Paris par vos paramètres) :
ln -s /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime
hwclock --systohc --utc
5) Le réseau
Nous avons pour le moment accès au réseau par le biais du liveCD / USB toutefois il nous faut configurer cet accès dans le cadre du système Arch que nous sommes en train d’installer.
Si vous avez une connexion filaire avec un IP dynamique (DHCP) tapez simplement à l’invite « systemctl enable dhcpcd.service ».
Si vous disposez d’une adresse IP statique, tapez le code ci-dessous, en ignorant comme nous l’avons vu les commentaires précédés d’un dièse.
cd /etc/netctl
# vous rentrez dans le répertoire
cp examples/ethernet-static my-network
# vous copiez un exemple de configuration
nano my-network
# Rentrez dans le fichier afin de le modifier avec vos paramètres : interface, adresse, gateway, DNS
# [CTRL+X] et [Y] pour valider vos modifications
netctl enable my-network
# Vous activez la connexion
6) De la création d’un compte utilisateur
Preuve que nous approchons de la fin, il est temps de configurer un compte utilisateur et pour cause, comment rentrer sinon dans notre toute nouvelle installation d’Arch Linux ?
Là encore, nous vous avions prévenu, un peu de code.
passwd
# Vous décidez d'un mot de passe administrateur (dit root).
useradd -m -g users -G wheel,storage,power,scanner,games -s /bin/bash utilisateur
# Vous ajoutez votre utilisateur, afin de ne pas commettre l'écueil d'être toujours en administrateur.
# Remplacez « utilisateur » par le nom que vous souhaitez donner à votre compte
passwd utilisateur
# Comme précédemment, vous déterminez le mot de passe de votre nouveau compte.
# Là encore remplacez « utilisateur » par votre compte.
Pacman -S sudo
# Afin que notre utilisateur puisse accomplir des tâches administrateur, nous installons sudo
# Remarquez la simplicité de la commande.
EDITOR=nano visudo
# Nous entrons dans la configuration de sudo.
Dans la fenêtre qui s’ouvre, avec laquelle nous sommes maintenant familiers, vous remarquez que là encore les lignes sont commentées. Naviguez dans le document et supprimez le # précédant la ligne « %wheel ALL=(ALL) ALL ». Cela nous permet d’autoriser tout utilisateur du groupe « wheel » d’utiliser sudo. Bonne nouvelle, l’utilisateur que nous avons créé précédemment en est justement membre ! La modification faite, sauvegardez le fichier.
7) Le boot loader
Dernière étape avant de démarrer le système : installer un boot loader. J’ai nommé Grub. Syslinux est également un bon candidat. De même pour les cartes UEFI, il vous faudra installer efibootmgr en plus de Grub.
pacman -S grub
# Vous téléchargez Grub.
grub -install –recheck /dev/sda
# remplacez /dev/sda par le disque (pas la partition) où vous avez installé Arch.
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
# Vous créez un fichier de configuration
Si vous disposez d’une carte mère UEFI
pacman -S grub efibootmgr
# Vous téléchargez Grub et efibootmgr
grub-install --efi-directory=/boot --bootloader-id=arch_grub --recheck
# Installation et paramétrage.
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
# Vous créez un fichier de configuration
L’installation touche à sa fin, il est temps de sortir de chroot et de redémarrer votre système.
exit
# vous sortez de chroot
umount /mnt/home
umount /mnt
# Vous démontez les disques que nous avons montés plus tôt
reboot
Prenez soin de retirer le disque ou la clef USB que vous avez utilisé.
Me direz-vous, certes le système est installé mais nous n’avons pour l’heure pas d’environnement graphique, ni plus de drivers et autres logiciels. Nous y venons justement : [Arch Linux : matériel et environnement->/.
© Tous les textes et documents disponibles sur ce site, sont, sauf mention contraire, protégés par une licence Creative Common
(diffusion et reproduction libres avec l'obligation de citer l'auteur original et l'interdiction de toute modification et de toute utilisation commerciale sans autorisation préalable).